Conception et rôle de nos directions - Congrès PCF

La critique de la critique

La critique de la critique L'examen critique de l'activité de l'ensemble de nos directions c'est l'inertie qu'elles provoquent. N'ont pas qu'elles ne font rien, mais elles ne visent pas la construction du Communisme et la reconstruction d'un Parti de Masse et de Classe. Le Centralisme Démocratie a disparu de notre langage certes, mais il pèse toujours comme une chappe de plomb sur l'ensemble du Parti. On attend tout des directions et en même temps c'est dans les couloirs que les critiques pleuvent. Le suivisme est pratique. En même temps et c'est normal les militants et les adhérents protègent le Parti, ou ce qu'il en reste. Ce sont les statuts, et une mauvaise structuration des idées qui empêchent les camarades d'assumer pleinement leur sens des responsabilités. Pour faire disparaître totalement le Centralisme Démocratique, l'activation de la Cohérence Démocratique est nécessaire. Le bouillonnement des idées doit s'activer en tous sens pour qu'il soit porteur d'innovations, sinon les débats moulinent sur eux-mêmes. C'est la Cohérence Démocratique qui fera disparaît totalement les reliquats du Centralisme Démocratique. Mais, cela exige la Reconnaissance du potentiel politique de chaque adhérent, de chaque camarade, au plus haut point. Chacun doit avoir sa part de Pouvoir ; Désigner par Reconnaissance qui il veut. Personne ne peut être juge de lui-même. Le travail collectif et fraternel forge un regard et un jugement positif que chacun porte sur les autres. Désigner par Reconnaissance à bulletin secret (pour préserver son intime conviction et ne blesser personne) libérerait les consciences et les énergies, et impulserait ce qui peut se faire de mieux. Voir dans Consulter les contributions hors chantier : Manifeste pour une Démocratie Communiste. En effet c'est grâce à elle, que chaque adhérent, chaque militant, s'impliquera en totale liberté de conscience pour assumer pleinement sa part de responsabilité. Chacun restant libre d'accepter ou pas la mission qu'on lui confie. De plus travailler les idées en profondeurs, implique de fait, la transmission du Marxisme Contemporain à l'ensemble de la société. Populariser les travaux de Marx, au-delà de la connaissance du Capital, c'est rendre le Communisme vivant. C'est en activant le mouvement réel des idées que dorénavant soit visée l'évolution permanente de la socialisation de la société, pour une civilisation de plus en plus humaine. C'est rendre le Communisme utile dans toutes les strates de la société. Pratiquer un Communisme vivant où les meilleures idées auront été mises en cohérence avec une Économie/Politique qui s'appuie sur une Monnaie Commune, ne peut que satisfaire un Prolétariat qui cherche à se désaliéner en permanence du Capitalisme. Le Parti Communiste alors ne sera certainement pas un Parti guide, mais un Parti qui vise en permanence que les lois, les institutions, l'État et la République soient en osmose avec les besoins et les aspirations du Prolétariat. Avec la Démocratie Communiste le Parti va se transformer en profondeur. En effet, dans Désignation par Reconnaissance, la Reconnaissance implique la connaissance de ceux qui s'activent politiquement socialement et économiquement autour de soi. Sortir de la marmite du capitalisme en construisant un Communisme vivant va libérer des énergies et reconstruire un Parti de Masse et de Classe. Cette énergie va tisser des liens de Fraternité et de solidarité sociales et politiques. Travailler en commun, dans chacune de nos intenses suppose une critique permanente de ce qui est fait. Mais cette critique ne doit plus être pensée uniquement en négatif, mais en permanence en positif. La critique est facile quand elle reste dans le négatif, mais l'art est difficile car il invite à l'innovation, à la recherche du mieux, au dépassement de soi, c'est ainsi que s'active la critique de la critique. C'est en dépassant nos difficultés, en visant une critique positive, que les critiques négatives apparaîtront alors utiles pour en permettre leur dépassement. Chaque individu a besoin de créer pour s'épanouir, en se dépassant il va pouvoir se désaliéner du capitalisme. La Cohérence Démocratique au-delà de la Critique du Centralisme Démocratique, invite à la mise en cohérence des idées avec l'Économie/Politique qui ce doit de créer un système économique totalement indépendant du système Capitaliste. Cette création doit être en lien direct avec la visée d'une Croissance sociale permanente et réalisable grâce à la Monnaie Commune. Ainsi tout projet, à caractère social, économique, ou pour la reconstruction de l'ensemble des services publics, sera désormais envisageable. Avec la création de la Monnaie Commune, la plus-value crée par la circulation des échanges renverra, le Profit que capte aujourd'hui le capitalisme, dans le circuit économique mais celui de la Croissance sociale. Ce nouveau système économique pour qu'il ne puisse plus être détourné et récupérer par le système capitaliste, ce doit d'être géré impérativement avec le processus de la Démocratie Communiste. Ce Congrès Extraordinaire pour qu'il le devienne pleinement, les camarades doivent accepter l'idée de la transformation du Parti en profondeur, et avec la Dem Com, le changement de nos statuts s'impose. Mais leurs mises en application exigent de fait, de reconvoquer un autre Congrès pour que chaque structure soit renouvelée à partir du processus de la Désignation par Reconnaissance par l'adhérent et par le militant. Mais cela suppose que chaque adhérent soit au fait de ce qu'est la Démocratie Communiste, de ce qu'elle va provoquer et tout particulièrement la pyramide de l'excellence de la politique. Le non-renouvellement ici des dirigeants, ce n'est pas leur révocation, mais au contraire leur démultiplication. En effet un dirigeant dès lors qu'il a exercé des responsabilités reste toujours un dirigeant, il a acquis des connaissances qu'il peut retransmettre tout autour de lui. Il peut très bien se faire réélire, après une interruption, après une non-réélection, lors d'un prochain mandat. C'est le Mouvement des idées qui dicte ceux qui désignent les dirigeants dans chacune des structures. Personne ne peut savoir à l'avance qui sera désignés, c'est le mouvement des idées qui désormais sera prioritaire sur le choix des personnes. Être en mission pour un mandat ou plusieurs mandats, d'ailleurs sans limite, suppose qu'en fonction de la réalité des évènements toujours imprévisibles, de prendre collectivement des décisions parfois très difficiles à prendre. C'est une évidence nous ne maîtrisons jamais le futur. Les décisions des dirigeants seront évidemment toujours critiquables. C'est après coup que l'on peut mesurer ce que l'on n’a pas vu, ou que l'on n’a pas pu voir, au moment des prises de décisions. Le choc des idées qui s'entrecroisent et s'entrechoquent, dans un présent immédiat, entre futur et passé est éminemment des facteurs de troubles et de questionnements politiques. Le mouvement des idées navigue toujours entre le temps long et le temps court, entre le Passer et le Futur, mais pour nous, la visée est toujours là même, le Dépassement au mieux et en permanence du Capitalisme. Donc nul besoin alors ni de couper des têtes, ni de révoquer. Les instances dirigeantes, ne sont pas des Exécutifs, elles n'exécutent pas ce que veut la base. Les dirigeants sont en responsabilité pour interréagir aux évènements qui se font jour. De plus les décisions prises collectivement, permettent de les diffuser, non pas dans un discours monolithique ou aucune tête ne dépasse, mais avec le regard potentiellement critique de chacun, mais dans une saine critique, ou chacun peut croire que sa critique est positive. Au bout du compte c'est le cheminement des meilleures idées qui font force de réactivité quand elles sont reprises par le plus grand nombre et d'où qu'elles viennent. S'appuyant sur la Transparence Politique et la Transparence Financière une Confiance incontestable voit alors le jour. C'est en donnant des preuves de Confiance à chaque épreuve, que nous dépasserons en efficacité la nocivité de cette Confiance à l'aveugle que distille en permanence le Capitalisme. Le flou c'est lui, le clair c'est nous. De plus, dès lors qu'il y a convergence de vue on avance sans problème, quant aux divergences elles seront dépassées si elles ne sont pas masquées. Ce sont elles qu'il faut remettre en débats, jusqu'à ce que des solutions, des innovations voient le jour. C'est dans le cadre de cette globalité que le dépassement du Capitalisme peut être envisagé. Aline Béziat – Rochefort – 6 février 2018