Par un pourtant si petit, mais juste retour des choses, il est tout à fait possible pour les 27 en Europe : - de secourir en Méditerranée les victimes de nos turpitudes passées et présentes de colonisateurs et fauteurs de guerre - d'accueillir dans nos ports ces femmes, enfants, hommes sur les chemins de l'exil - de les héberger, de les scolariser, de les intégrer par l'emploi et le monde associatif et par tant de moyens publics encore... Car il faut rappeler que notre différentiel de richesses économiques avec les pays d'origine de ces migrants est tout simplement dû, à l'échelle de l'histoire et de la période toute récente encore, à notre exploitation sans vergogne des richesses humaines (cf. Le commerce triangulaire et l'esclavage) et des richesses matérielles ( minerai, pétrole, bois...etc) Qui va enfin avoir le courage politique d'assumer, d'assurer un tel héritage et ainsi dégager un horizon d'espoir, de justice et de paix ? En faisant ainsi, un pourtant si petit geste à l'échelle humaine,l'Europe opérerait un renversement radical dans sa politique et commencerait d'entreprendre une politique ambitieuse de coopération et de développement à parts égales avec l'Afrique et bien d'autres parties du monde encore. Oui, Ian Brossat a raison de dire qu'il fut sortir du faux dilemme pour ou contre l'Union européenne : une autre politique européenne est possible et si nécessaire.