Amendements
Un nouvel internationalisme pour relever le défi de la mondialisation capitaliste - Congrès PCF

A propos de l'Europe

4. Un nouvel internationalisme pour relever le défi de la mondialisation capitaliste Page 15 Amendement n°22 : lignes 52 et 53 écrire en gras : « Notre responsabilité est de donner une perspective à la colère qui monte et qui s’étend. » Supprimer les lignes 54 et 55 Amendement n° 23 : Réécrire la page 16 afin de définir une orientation claire. « Nous voulons une Europe fraternelle et solidaire Plus de 30 000 personnes sont mortes dans la Méditerranée depuis l’an 2000, victimes de l’ « Europe forteresse ». Pourtant, les arrivées aux frontières de l’Europe de centaines de milliers de personnes, contraintes à l’exil par le réchauffement climatique, les guerres, les massacres, les bombardements, les crimes des dictatures et des bandes terroristes, ne cesseront pas dans les années et les décennies à venir. Il devient chaque jour plus évident que la fermeture des frontières est une absurdité criminelle. Si nous ne respectons pas la liberté de circulation, c’est-à-dire le droit au déplacement libre et non contraint est un droit fondamental de l’être humain, l’Europe, notre monde seront de plus en plus invivables, inégaux, violents et instables. En nous engageant dans le combat de l’accueil et de l’intégration des migrants, c’est nous même, c’est l’humanité que nous défendons. Nous n’acceptons pas l’idée que l’immigration est un coût alors que toutes les études montrent qu’économiquement l’immigration est une chance pour les pays d’accueil. Notre parti doit poursuivre et accentuer son soutien à toutes les mobilisations défendant les droits des migrants. Il nous faut aussi affirmer frontalement l’exigence d’un autre ordre international, s’en prenant aux causes des migrations, tout en luttant sans ambiguïté pour le droit de circulation et d’installation de celles et ceux qui prennent le terrible risque de l’exode. Nous rejetons l’Europe libérale Depuis sa naissance, l'Union européenne fonctionne sur un logiciel libéral. Certes, ce n’est pas ainsi qu'elle a été présentée aux peuples, si bien que le « rêve » ou du moins « l'idéal européen » a pu faire illusion quelques décennies durant. Il n'en reste pas moins que, de fait, elle a servi d'appui aux politiques libérales. En son nom, avec l'appui des gouvernements de droite ou sociaux libéraux, elle a servi de machine de guerre pour réduire le champ du service public et les dépenses publiques et de bras armé pour mettre en place partout des politiques visant à accroître la « compétitivité » des entreprises, c'est à dire en réalité, à favoriser le capital, à diminuer les droits des salariés Résultat : aujourd'hui, l’Union Européenne, c’est 87 millions de pauvres. Nous avons toujours rejeté cette Europe parce que nous perçu très tôt son ADN libéral et antisocial. Nous sommes la seule force politique de gauche à avoir rejeté tous les traités sans exception qui ont mis en place cette Europe-là. Ce rejet de l'UE libérale, c'est la première chose qu'on doit entendre dans notre discours. Dans un contexte où l'UE est discréditée, interrogée dans son existence même, quelle doit-être notre ambition ? S'agit-il pour nous d'être ceux qui mettent le dernier clou sur le cercueil ? La réponse est non Non d’abord, parce que nous aurions plus à perdre dans une sortie de l'UE qu'à y gagner. L’exemple de la Grande-Bretagne, qui est pourtant l’Etat le moins intégré dans l’UE, nous en dit long sur les difficultés à défaire ces liens sans risquer un saut dans l’inconnu. Non, ensuite, parce que sortir de l'UE, ce n'est pas sortir du capitalisme. La Grande-Bretagne ne s’apprête à entrer dans le socialisme. Non, enfin parce que nous vivons à l’ère des interdépendances. Le retour en arrière n’ouvre donc aucune perspective positive. Il faut en sortir par le haut, autrement dit la transformation positive de l’Union européenne. Il n’y a pas d’autre voie, pour les communistes, que celle de la transformation de l’UE, celle du rapport de forces, celle du combat. Nous voulons couper le cordon ombilical qui unit l'UE à la finance Dès lors que le mal qui ronge l'Europe, c'est la soumission à la finance, il s'agit de rompre le cordon ombilical qui unit l'UE à la finance. Il s'agit d'en finir avec cette Europe soumise aux lobbys. Il s'agit, pour nous, d'être le lobby des gens face au lobby de l'argent qu’est aujourd’hui l’UE. Nous voulons mener deux grandes batailles pour transformer radicalement l’UE : celle de la BCE, celle de l'évasion fiscale. Depuis 10 ans, la Banque Centrale Européenne a versé près de 3000 milliards d’euros aux banques privées. Elle l’a fait sans la moindre condition d’utilisation de ces fonds, sans la moindre contrepartie. Ce chiffre à lui seul dit tout ce qu’il serait possible de faire si cet argent, ou si même une partie de cet argent était utilisé autrement. Parler argent, c’est aussi évoquer la question de l’évasion fiscale : à l’échelle de l’UE, ce sont 1000 milliards d'euros qui partent en fumée chaque année. Ce sont 2000 euros volés chaque année à chaque citoyen européen. En France, ce sont 100 milliards par an qui s’évaporent. L’équivalent de la dette de l’Etat ! « L’Humain d’abord ! » en Europe aussi : L’Union européenne est devenue, par sa construction au service des marchés et sous domination des grandes puissances, un niveau clé de la lutte de classe. Pour nos peuples et pour changer le cours de la mondialisation, des transformations fondamentales dans ses orientations, institutions financières et de coopération politique – donc des ruptures avec les traités actuels – sont un objectif stratégique. Nous nous battons à la fois pour une autre politique de la France en Europe, et pour des fronts européens dans les institutions et en dehors d’elles. Nous pensons notre action à l’échelle continentale avec le Parti de la gauche européenne, le groupe GUE/NGL et toutes les coopérations progressistes engagées jusqu’ici et à engager dans la prochaine période pour ouvrir des fronts victorieux. Battons-nous, en France, en Europe, dans le monde, avec les forces progressistes, avec les partis communistes : • pour mobiliser la monnaie au service de l’emploi, des services et biens publics et de la protection sociale, et donc pour un autre rôle de la BCE ; • contre la concurrence destructrice et pour de nouvelles coopérations solidaires entre nations souveraines égales et respectées ; • contre la militarisation du bloc européen accélérant la course folle vers des conflits majeurs ; • pour d’autres traités permettant des coopérations solidaires entre nations égales et peuples souverains. Nous voulons changer l’Europe pour une autre mondialisation. » Pour une nouvelle Internationale des peuples Face à un capitalisme mondialisé, nous pensons notre action à l’échelle mondiale, avec les forces politiques progressistes mais aussi les mouvements de la société émancipateurs comme #metoo/balancetonporc ou la lutte, mondiale, contre les géants du numérique (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft…) pour leur soumission à l’impôt et l’appropriation de nos données. Notre démarche stratégique est fondamentalement internationaliste. La part internationaliste de notre combat doit être renforcée face à des stratégies, de fait, pensées et mises en œuvre à cette échelle. A